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Thursday, October 25, 2007

IN RAINBOWS

Comme à chaque nouvel album, Radiohead surprend... je ne m'étalerais pas longtemps sur le moyen choisi pour distribuer IN RAINBOWS, beaucoup l'ont fait et pour ma part je salue le coup de pied dans la fourmilière. Parlons simplement de musique. J'ai attendu plusieurs écoutes, plusieurs digestions avant de donner mon opinion sur ce tant attendu LP7 ....

15 STEP:
C'est une tradition chez Radiohead d'ouvrir l'album avec une chanson déroutante, j'en veux pour preuve la bizzarerie de PLANET TELEX, la violence d'AIRBAG et le choc de EIIRP. 15 step est une plage entraînante, une intro percutante et des cris de joies d'enfants, comme dirait l'autre "What a great opener !"

BODYSNATCHER:
Petite soeur d'I MIGHT BE WRONG ou BLACK SWAN, le riff d'entrée en open tuning pose les base d'une chanson à la limite du Blues Rock.....les paroles sont d'une ironie féroce le tout servi sur une rythmique entêtante....

NUDE:
10 ans après ...la chansons refait surface, plus jazzy et mettant la voix de Thom en avant, l'orchestration et en pariculier les cordes font de cette chanson une des plus belles réussite de cet album...you'll go to hell for what your dirty mind is thinking.....

WEIRD FISHES/ARPEGGI: La batterie nous embarque dans une rythmique effreinée, les arpèges comme son nom l'indique sont une des plus jolies réussite musicale de Jonny Greenwood. Un morceau sous marin, aquatique qui nous entraîne au fond de l'océan

ALL I NEED: très bonne batterie à nouveau, morceau un peu en deça du reste de l'album à mon sens

FAUST ARP: Guitare en folk picking, cordes et Thom.... nothing more to say.....

RECKONER: Le choc !!! probablement ma chanson préférée de l' album, une rythmique une nouvelle fois originale et impeccablement interprétée, une voix haut perché et un break fabuleux "Because we separate, it ripples my reflexion".....Tendez l'oreille et vous entendrez les choeurs chanter IN RAINBOWS......Wouah !!!

HOUSE OF CARDS: Simple, directe et efficace...une nouvelle fois la percussion de Phil fait des merveilles

JIGSAW FALLING INTO PLACE: Quelle guitare, quelle pêche !!!! des paroles limpides, un morceau qui tombe à pic, un enchaînement d'accords magnifique....un autre grand moment de l'album

VIDEOTAPE: MAis où sont ils allés chercher ce roulement de tambour? un chanson qui colle tellement au reste de l'album que l'on y verrait rien d'autre pour fermer ce nouveau chapître...

Après 6 albums, encore du renouveau, encore de la fraîcheur... 2 éléments marquants pour moi, une omniprésence de la guitare acoustique et des batteries et percussion absolument incroyables, si on rajoute à tout cela un songwriting audacieux et une atmosphère éthérée, IN RAINBOWS est un album apaisé, élégant et sans doute une réussite qui perdurera...encore et encore....

Wednesday, September 12, 2007

Excellent !

http://uncyclopedia.org/wiki/Radiohead

Friday, August 31, 2007

Ils reviennent quand?

Presque 10 ans sans nouvelles...

http://www.youtube.com/results?search_query=portishead+mourning&search=Search

Tuesday, August 28, 2007

Pêche à la ligne !

Voici la suite:

- "La politesse des couards, c'est la politique de l'autruche" Aisé de Tété

- "And the moon was a slice of lemon in a Gin and Tonic Sky" Mundy

- "He saves what others throw away, he says that he'll be rich some day" Frank Sinatra de Cake

- "There's a lump in my throat, and an ache in my heart, there are tears in my eyes, 'cause we're an ocean apart" Bird of Passage de The Mission

- "As he faced the sun, he cast no shadow" Oasis

- " Hand in hand is the only way to land, always the right way round" The Lovecats the Cure

- " I am the vinegar & salt and you're are the oil that disolves" Vinegar & Salt, Hooverphonic

Wednesday, July 25, 2007

Pêche à la ligne (et aux vers)

Comme vous avez pu le constater, je m'intéresse beaucoup aux paroles des chansons, voici un petit florilège de lignes que j'aime beaucoup. Tout l'intêret de la chose étant de réussir, dans un format pas évident, à faire mouche... en voici quelques unes à la volée:

- The world is a rock that’s spinning so fast, It’ll give you jim-jams. "Sir Rockaby" F.Black

- Gravity always win "Fake Plastic Trees" Radiohead

- You're going to rip just what you saw "Perfect Day" Lou Reed

- Good things come to those who wait, but good things are gone for those who are late "Ashes" B.Harper

- When one side is hot, the other side of the moon is not. "Brick is red" B.Francis

- Sans ses cheveux qui volent, j'aurais dorénavant, des difficultés folles, à voir d'où vient le vent. "Rien à Jeter" G.Brassens

En voila une première salve.....des propositions?

Thursday, June 28, 2007

I WANT YOU

Voici une version live de la fabuleuse chanson d'Elvis Costello "I want you" interpretée par la non moins fabuleuse Fiona Apple. Les paroles sont poignantes, je n'en citerai qu'un vers pour la forme:

"I cant say anymore than I love you
Everything else is a waste of breath"

http://www.youtube.com/watch?v=EiOmhOumh-w

Monday, June 25, 2007

COUNTRY FEEDBACK

Tirée de l'album "OUT OF TIME" sorti en 1991, COUNTRY FEEDBACK est peut être la chanson la plus réussie de REM, tant sur le fond que sur la forme qui sont ici en parfaite adéquation. Michael Stipe dit souvent que COUNTRY FEEDBACK est sa chanson préférée et à juste titre:
La musique est étherée, aérienne, hypnothique et simple (4 accords). Econome dans son architecture, la chanson gagne en efficacité, en laissant le champ libre à l'interprétation et surtout à la voix écorchée de Stipe. La mélodie est dénuée de fioritures, quasi parlée (Talk-over à la Gainsbourg?) et entêtante. Les paroles sont tout simplement stupéfiantes et communiquent des sentiments profonds, noirs où s'entrechoquent les interlocuteurs, les images ciselées dont Stipe à le secret ("This flower is scorched", "You come to me with a bone in your hand"), les qualificatifs que les personnages ont subi, et l'ambiguité de cette dernière phrase dont REM ne veut en aucun cas révéler les véritables mots: "It's crazy what you couldn't have" ou "It's crazy what you could have had"? le mystère reste entier et change la nature même de l'interprétation possible des paroles.

This flower is scorched
This film is on
On a maddening loop.
These clothes,
These clothes dont fit us right
Im to blame
Its all the same
Its all the same

You come to me with a bone in your hand
You come to me with your hair curled tight
You come to me with positions
You come to me with excuses
Ducked out in a row
You wear me out
You wear me out

Weve been through fake-a-breakdown
Self hurt
Plastics, collections
Self help, self pain,
Est, psychics, fuck all
I was central
I had control
I lost my head
I need this
I need this
A paper weight, junk garage
Winter rain, a honey pot
Crazy, all the lovers have been tagged.
A hotline, a wanted ad
Its crazy what you could('nt ou have) had
Its crazy what you could('nt ou have) had
Its crazy what you could('nt ou have) had
I need this
I need this

et voici le lien Youtube pour un version live de la chanson
http://www.youtube.com/watch?v=ByDuRpMU1tg

Saturday, June 23, 2007

OK COMPUTER A 10 ANS

Cet album a eu un énorme impact sur la manière dont j'écoute et je fais de la musique. Voici un commentaire que j'ai posté sur l'anniversaire des 10 d'OK COMPUTER:

http://www.ateaseweb.com/2007/06/15/ok-computer-10-years-later/#respond

Wednesday, June 13, 2007

PLAY FOR TODAY

Robert Smith a à peine 20 ans quand il compose cette chanson. Les paroles sont une réelle réflexion sur (selon ses mots): "Les aspects hypocrites d'une relation pas sincère". Ce qui me marque c'est à la fois le côté mature (certes pessimiste, mais un pessimiste n'est il pas un "optimiste avec de l'expérience?) et la précision du talentueux observateur qu'est M.Smith.

Voici les paroles originales:

It's not a case of doing
what's right
It's just the way I feel that matters
Tell me I'm wrong
I don't really care

It's not a case of share and share alike
I take what I require
I don't understand ...
You say it's not fair

You expect me to act
Like a lover
Consider my moves
And deserve the reward
To hold you in my arms
And wait
And wait
And wait
For something to happen

It's not a case of telling the truth
Some lines just fit the situation
Call me a liar
You would anyway

It's not a case of aiming to please
You know you're always crying
It's just your part
In the play for today

Voici la traduction:

Il ne s'agit de faire ce qui est juste

C'est la manière dont je me sens qui importe

Dis moi que j'ai tort

Je m'en fous pas mal.


Il ne s'agit de toujours tout partager

Je prends ce dont j'ai besoin

Je ne te comprend pas

tu dis que ce n'est pas juste


Tu t'attends à ce que j'agisse en amoureux

Calculer mes gestes et mériter une récompense

Te prendre dans mes bras

et attendre, attendre que quelque chose se passe


Il ne s'agit pas de dire la vérité

Des phrases toutes faites suffisent amplement

Traites moi de menteur

Tu le ferais de toutes façons


Il ne s'agit pas de vouloir te faire plaisir

De toutes manières, tu pleures toujours

C'est simplement ton rôle

dans cette farce quotidienne


Et voici le lien d'un live de 1985 à Orange, je trouve que c'est une des meilleures version:

http://www.youtube.com/watch?v=O_3-nUF3igM














Saturday, March 17, 2007

le musée du synthé.!

Voici un site sympa, on peut y essayer de vieux synthétiseurs:

keyboardmuseum.org

La musique est un poulet au chocolat !

Imaginez une énorme cantine d'entreprise où 1500 employés viennent se restaurer chaque jour. C'est le moment tant attendu de la pause, celui qui fera du bien à chacun. En plus, elle est pas mal cette cantine, les repas sont copieux et variés et en plus le chef est sympa, certains disent même qu'il est "aux petits oignons", ça fait rire les collègues et voisins de tablée.

Seulement, aujourd'hui c'est lundi, journée de reprise un peu dure pour tout le monde. En plus le chef a pété un plomb. Sur le petit tableau à l'entrée, où chaque jour le menu du jour est inscrit à la craie, aujourd'hui on peut lire: POULET AU CHOCOLAT.

Stupeur généralisée....évidemment !

Sur le visage des collègues on peut lire trois réactions différentes:

- Le dégoût et la déstabilisation:
"hors de question que je goûte cette merde ! Pourquoi faire des choses comme ça? un bon plat traditionnel comme d'habitude aurait fait l'affaire. Tout fout le camp !

- La déception et la crainte:
"Pfff, je me réjouissais....j'ai faim, je vais pas avoir d'autre choix que de goûter !"

- la découverte:
"Exotique, inconnu, un peu de changement ne peut pas faire de mal, faut goûter....on verra après!"

Pourquoi ai-je choisi cette image? eh bien, voila comment je vois la musique. C'est avant tout un moment de détente. On nous sert des choses pas mal et des choses détestables. Parfois c'est même très bon d'autre fois franchement dégueulasse. Et puis en de rares occasions, on découvre quelque chose de nouveau. Mais revenons un instant dans notre chère cantine :

Les gens passent avec leur plateau devant le chef qui affiche aujourd’hui un grand sourire. Il sert de belles portions à chacun, puis les employés vont se joindre à leurs collègues déjà assis aux tables et finissant leur repas.

Les dégoûtés tirent la tronche, les craintifs se renseignent et les derniers s’apprêtent à manger avec un œil curieux. Le premier service se termine, on peut entendre les commentaires de ceux qui ont déja fini de déjeuner :

« Je n’ai pas touché à mon assiette, je suis dégoûté », « C’était bizarre, mais au moins j’ai plus faim », « Putain, c’était trop bon, quelle originalité !!!! »

Est-ce donc au final une question de goût, de personnalité ou de curiosité ? Je n’en sais rien du tout. En revanche, une chose est sûre, ce plat à fait beaucoup de bruit et en a même ravi certain.

Certains artistes proposent quelque chose de neuf voire de révolutionnaire. Eux aussi sont soumis à la critique, à la panique et à la joie d'avoir des gens réceptifs à leur travail.

Peu de temps plus tard, remarqué par sa recette originale, le chef ouvre un restaurant qui devient très rapidement incontournable.

De retour à la cantine, un nouveau chef plus jeune, propose chaque lundi sa fameuse recette du « Lapin au chocolat ». Habitués, les employés mangent tous, soit par nécessité, soit par habitude. En revanche, les premiers amateurs du « poulet au chocolat » sont maintenant bien déçus : moins original, moins neuf et un peu moins bon, même si l’idée principale reste la même. Ces derniers néanmoins peuvent toujours se rendre au restaurant du chef pour manger avec plaisir la recette originale de temps à autre, par nostalgie, désir et réel goût pour ce fameux poulet.

On retrouve tout cela dans la musique. Un(e) artiste, un groupe qui défriche le terrain pour des gens qui vont suivre, ravir un grand nombre de personne, mais perdre un petit peu de la saveur originelle.

Jusqu’au jour où, inspiré par la recette du « Poulet au chocolat », un talent invente une recette magique et originale, avec des ingrédients somme toute classiques, une vision différente et un zeste de courage pour l’imposer. Les premiers amoureux du poulet au chocolat y trouveront à nouveau leur compte, jusqu’au suivant……

Quant à la recette du poulet au chocolat, la voici :

http://www.choco-club.com/pouletchoc.html

Saturday, March 10, 2007

Le touriste....spéciale dédicace pour Grégoire

J’étais en vacances en Italie à me reposer des journées stressantes de mon quotidien français. Dans le casque de mon Ipod, la voix de Bjork me glace le sang et une sensation de peur m’envahit. Tout à coup une idée horrible me traverse l’esprit. Quand je regarde cette plage noire de monde, de gens venus comme moi se reposer de leurs journées stressantes quelque soit leurs pays. Je ne comprend pas pourquoi je suis ici, ni même comment j’y suis arrivé. Vainqueur d'une émission de télé-réalité importante en France, touriste sans gloire en Italie. Peu à peu je me rends compte qu’ici je ne suis pas le Roi, qu’ici le sable peut se déposer sur ma serviette et que cela ne dérangera personne. Je me sens blessé, humilié, pourquoi ne réagissent-ils pas ? pourquoi les faux sourires ne sont pas tournés vers moi ? Pourquoi personne ne me cherche une boisson froide ou chaude, je ne sais d’ailleurs plus si j’ai chaud ou froid et ces gens qui ne comprennent rien !

Je sens la colère monter, je me lève et j’ hurle à ne plus en pouvoir, les regards de terreurs se tournent enfin vers moi, et là, à ce moment précis je suis puissant, je suis fort, je suis à ma place.

Les gens détournent maintenant leurs regards, se remettent à parler, à faire des châteaux de sable, tout est en ordre, on m’a remarqué, je peux m’allonger à nouveau, satisfait.

Wednesday, February 21, 2007

Amalia Sonja Taylor

Avez vous entendu parlé de l'histoire de la petite Amalia?

http://www.lefigaro.fr/sciences/20070220.WWW000000332_naissance_miraculeuse_a_miami.html






Sunday, February 18, 2007

Albert Bridge in London !

Strasbourg

Petite visite de Strasbourg:
http://www.youtube.com/watch?v=k7ZlaoXu2-8

OGM = Nourriture, Santé, Espoir? Vraiment?

Regardez cette vidéo, vous comprendrez, ça fait froid dans le dos.
http://video.google.fr/videoplay?docid=-8996055986353195886

Petit Conte N°4

L’enterrement du cafard

Dans le petit appartement ou je vivais à cette époque, il y avait certain soir une atmosphère lugubre, due sans doute au fait que la climatisation soit tout le temps allumée et qu’une bonne douzaine de petites bougies éclairaient la pièce principale. Les murs y étaient très blancs et les ombres pouvaient s’y faire une place de choix. Dehors la chaleur était étouffante, malgré la nuit et la fin de journée très peu ensoleillée.

J’etais tranquillement assis devant l’écran de mon ordinateur à consulter mes e-mails, n’ayant rien d’autre a faire. Ma boite a lettres était vide et je commençais à m’ennuyer. Je commençais à rêver d’une soirée entre amis, une bouteille de rouge, quelques sourires, une discussion animée, mais voila mes amis étaient disperses un peu partout dans le monde et moi j’étais seul dans mon coin. Je sentais alors comme un malaise s’immiscer dans mon esprit. Je décidais donc d’ecrire un mail a une amie, pour lui faire part de mes sentiments. J’intitulais le mail “CAFARD”, trouvant ça amusant voire même touchant.

J’y déversais mon malaise, mes questions, je lui demandais des conseils et des avis sur des points me paraissant plus cruciaux les uns des autres.

Apres l’habituelle formule de politesse et un petit mot pour l’encourager à me répondre rapidement, je cliquais sur la touche ‘envoi’, je me sentais déjà mieux.

Le lendemain, même ceremonial, aucune réponse de sa part, je lui renvoyais un mail lui priant de me répondre et ceci continua pendant plusieurs jours. Le sujet de mes mails lui implorant de répondre variaient ; ‘le retour du cafard’, ‘le long voyage du cafard’, le cafard a rencontre un bug?’.

Plusieurs semaines passaient ainsi, la réponse ne venait pas, mais de mon côté les choses avaient change, ma baisse de moral était passée, j’avais retrouver mes marques et mon optimisme habituel. Je décidais donc de lui envoyer un dernier mail intitule “l’enterrement du cafard” ou je lui expliquais que tout était fini maintenant et qu’elle ne devait plus s’inquiéter…

Le lendemain matin en ouvrant ma boite au lettre électronique, je trouvais un message intitule “ le cafard me rend visite en ce moment”

Je fermais ma boite e-mail et décidais de ne jamais lui répondre. Chacun son cafard après tout.

Petit Conte N°3

L’importance des portes

( dans un univers confiné, restreint et étranger)

Cela faisait maintenant un moi qu’ H. était arrivé dans ce nouvel appartement, dans cette nouvelle ville, dans ce nouveau pays. Il avait décidé, il y a 2 mois maintenant, de fuir ses démons, laissant derrière lui les empreintes de mauvais souvenirs. Son avion avait atterri un jour d’orage, le ciel était orange et noir, la pluie malmenait la carcasse du vol 9380 et les éclairs déchiraient la quiétude de la boîte à sardine ailée. Il pensait que c’était un signe qui lui annonçait une arrivée fracassante dans ce nouveau monde. Déjà, il se sentait mieux à l’idée de démarrer une nouvelle vie ici.

Il avait passé 10 jours à vivre dans un motel, puis finalement avait trouvé de quoi se loger dans une résidence un peu luxueuse, avec une piscine ( bien nécessaire vu les températures ici en été). A l’entrée de la résidence il y avait un vieux gardien, ancien alcoolique, qui prenait son travail comme une manière efficace de se réhabiliter, il connaissait tout sur les us et coutumes des locataires des quatre buildings de 11 étages chacun. Il avait immédiatement pris H. en affection et ne tardait pas à lui donner de bons conseils pour se faire accepter par les différents locataires.

Selon lui la meilleure façon de créer des contacts avec les autochtones était de se montrer charmant, galant et chaleureux. H. avait pris ses conseils très au sérieux, et se décidait à les appliquer dès que l’occasion se présentait. Celle ci se présenta rapidement sous la forme d’une famille qui tout comme lui était en train d’emménager dans la résidence. Chaque membre portait dans ses bras le fardeau d’une vie de shopping intensif dans une société de consommation croissante. H. se trouvait alors devant la porte d’entrée de son immeuble, il composa le code à 4 chiffres précédait d’une étoile, tirait la lourde porte en verre et laissa passer le père, la mère, la jolie adolescente, le petit garçon et ce qui devait être l’oncle toujours prêt à donner un coup de main. Chacun l’avait gratifié d’un « merci » immédiatement suivi d’un large sourire et d’yeux remplis de gratitude. H. leur sourit alors en retour, une pointe de satisfaction pouvait se lire sur son visage. Il avait réussi une entrée en matière admirable dans son nouvel espace de vie.

Il savait ce qu’il lui restait à faire, dans les semaines qui suivaient, il s’empressait dès qu’il le pouvait, d’ouvrir ou de tenir la porte tantôt à la grabataire se déplaçant difficilement, à l’homme de ménage ou à la sublime trentenaire qui rentrait de son cours de gymnastique intensive (qui lui donnait la beauté et la fraîcheur d’une fille de 17 ans). Chaque fois, il récoltait des sourires, quelques mots ou un regard de gratitude. Au bout d’un mois il avait su créer avec ses voisins des rapports sains, francs et amicaux. Mais il se sentait toujours aussi seul. Il relativisa alors l’importance des portes et se mit enfin à accepter la possibilité que quelqu’un pouvait lui tenir la porte et le laisser entrer dans son univers.

Petit Conte N°2

Empreintes

Je suis sorti de mon bureau pour fumer une cigarette. Il y a dehors un petit endroit ou j’aime aller griller un clope 3 fois par jour. J’y connais les bruits, les arbres et les gouttières. Personne n’y va jamais car la où je travaille personne ne fume.

Il y a aujourd’hui une chaleur épouvantable, le soleil me cogne la tête et provoque en moi un genre d’étourdissement. La lumière est crue et, ayant oublie mes lunettes de soleil, mes yeux brûlent. Mais cela faisait 4 heures que j ‘étais enferme dans ma petite boite de conserve surclimatisée, alors un peu de chaleur ne pouvait pas me faire de mal.

Le sol de mon petit coin de douceur nicotiné est en goudron et mes chaussures y restent collées, je les extirpe de la masse noire et molle, cela me demande un certain effort vu le cagnard. J’y laisse une empreinte avec la marque de mes baskets. Cela m’amuse beaucoup, alors je joue à appuyer mes talons de tout mon poids. Je me dis que dans 2000 ans ces empreintes seront peut être considérées comme les vestiges d’un passé ou d’une civilisation disparue. Peut être que les technologies futures permettront d’identifier a qui appartenaient ces empreintes et je me sentis tout a coup charge d’une mission. Comme cela serait decevant pour les archéologues de l’an 4000 de découvrir que ces empreintes sont en fait celles d’un simple employé de bureau et non celles d’un pharaon des temps anciens. Quel manque de superbe ! quelle déception !

Il fallait que je fasse quelque chose de particulier pour qu’on se souvienne de moi comme d’un être exceptionnel et qui méritait qu’on retrouve ses empreintes.

Je m’allumais enfin ma cigarette, retournais a mon bureau le clope à la main, décidais de prendre mes affaires et de quitter ce poste minable pour enfin commencer à vivre la vie que j’ai toujours voulu vivre, celle où mes traces de pas comptent autant qu’une pyramide.

Petit Conte n°1

Les bandes dessinées du dimanche

Allongé sur mon transat au bord de la piscine, je transpire sous un soleil de plomb. Cela me procure une sensation de douce torture : Ressentir cette onde de lumière chaude rôtir sa peau est un immense plaisir.

Je suis allongé et je pense. Je me dis que les plaisirs naturels ont un charme indéfinissable et rayonnant de simplicité. Je me sens bien, rassuré, presque heureux.

Je me repasse mentalement ma journée en tête, le petit déjeuner, la douche, la demi heure de sport et la lecture du journal du dimanche. Je me rappelle alors cet article expliquant la nouvelle tendance vers des vacances Hi-tech avec un besoin nouveau de devoir faire des sports extrêmes dans des complexes avec un accès internet, un bar avec des cocktails « jet set » et je commence à m’inquiéter de la manière dont le monde change et ne profite plus des plaisirs simples, alors pour me changer l’esprit je décide de reprendre le journal et de lire la page des bandes dessinées qui ne paraît que le dimanche, et qui a d’excellentes qualités divertissantes. J’éprouve donc un vif intérêt à déchiffrer les phylactères.

Malheureusement, mon attention est soudain attirée par une publicité située en zone de verrouillage. Le texte en blanc sur fond noir qui émane du Ministère de la Santé est sans équivoque : « L’EXPOSITION PROLONGEE AUX RAYONS DU SOLEIL PEUT ABOUTIR A UN CANCER DE LA PEAU. »

Je me lève alors, me rhabille et retourne chez moi regarder « Alerte à Malibu » en pleurant.

Sunday, October 01, 2006

traduction de "Fake plastic trees" de Radiohead

Un arrosoir vert en plastique
pour une fausse plante chinoise en caoutchouc
dans de la fausse terre en plastique

Qu'elle a acheté à un homme en caoutchouc
dans une ville pleine de plans en caoutchouc
pour après s'en débarasser

et ça la ronge, et ça la ronge

Elle habite avec un homme brisé
un homme en polystyrène craquelé
qui s'effrite et qui brûle

Il faisait de la chirurgie
pour les femmes dans les années 80
mais la pesanteur gagne toujours

Et ça le ronge, et ça le ronge
Et ça le ronge, et ça le ronge

Elle ressemble au vrai
Elle a le goût du vrai
Mon faux amour en plastique

Mais je ne peux pas m'empêcher de penser
que je pourrais exploser à travers le plafond
si je me retourne et que je cours

et ça me ronge , et ça me ronge
et ça me ronge, et ça me ronge

Si je pouvais être celui que tu voudrais
si je pouvais être celui que tu voudrais
tout le temps, tout le temps.....

Tuesday, September 26, 2006

traduction de "HEY" des Pixies

Hey!
J'ai essayé de te voir
Hey!
Il doit y avoir des démons entre nous
ou des putes dans ma tête
des putes à la porte, des putes dans mon lit
mais Hey!
Où as tu été?
si tu pars, j'en mourrais sûrement...

Nous sommes enchaînés
Nous sommes enchaînés

"Uh!" dit l'homme à la femme
"Uh!" dit la femme à l'homme qu'elle adore
Et les putes en choeur disent "Uh!" toute la nuit
et Mary n'en as tu pas marre de tout ça?
"Uh!" c'est le bruit que la mère fait quand le bébé naît

Nous sommes enchaînés
Nous sommes enchaînés

Dans cette sublime chanson, à la construction musicale et harmonique assez compliquée
mais pourtant si simple: une suite de notes décalées d'une case à la basse, un solo
mélodieux basée sur la même astuce à la guitare et un refrain en trois accords,
les Pixies de Black Francis nous démontrent une fois de plus leur fantastique efficacité .

Au niveau des paroles, Charles aka Black Francis aka Frank Black expliquait qu'il
s'agissait du constat (tordu à la Frank Black) que les relations humaines étaient basées
sur le gémissement, que ça soit en matière de sexe, d'accouchement, de colère ou d'amour.
Il a voulu mettre en parallèle l'acte sexuelle et l'accouchement. Is he weird?

Monday, September 25, 2006

traduction de "No surprises" de Radiohead

Un coeur qui est plein comme une décharge
un travail qui te tue doucement
des bleus qui ne guériront pas

Tu as l'air si fatigué et malheureux
Renverse le gouvernement
Ils ne parlent pas pour nous

Je choisirais une vie tranquille
Une poignée de mains
du monoxyde de carbone

Sans frayeurs et sans surprises
Sans frayeurs et sans surprises
silencieuse, silencieuse

C'est ma dernière crise
Mon dernier mal de ventre

Sans frayeurs et sans surprises
Sans frayeurs et sans surprises
S'il vous plaît

Une tellement jolie maison
Un si beau jardin

Sans frayeurs et sans surprises
Sans frayeurs et sans surprises
S'il vous plaît

Sunday, September 24, 2006

à la fenêtre

Bang Bang Shoot Shoot !

Je suis en train d'écouter "Happiness is a warm gun" des Beatles....la qualité et l'originalité de cette chanson m'impressionera toujours. Je me décide à créer un blog pour parler de musique, de paroles, de bouquins et de ma vie.
J'ai besoin de me booster, d'avoir un espace de liberté constructif. c'est chose faite

Welcome !