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Wednesday, February 21, 2007

Amalia Sonja Taylor

Avez vous entendu parlé de l'histoire de la petite Amalia?

http://www.lefigaro.fr/sciences/20070220.WWW000000332_naissance_miraculeuse_a_miami.html






Sunday, February 18, 2007

Albert Bridge in London !

Strasbourg

Petite visite de Strasbourg:
http://www.youtube.com/watch?v=k7ZlaoXu2-8

OGM = Nourriture, Santé, Espoir? Vraiment?

Regardez cette vidéo, vous comprendrez, ça fait froid dans le dos.
http://video.google.fr/videoplay?docid=-8996055986353195886

Petit Conte N°4

L’enterrement du cafard

Dans le petit appartement ou je vivais à cette époque, il y avait certain soir une atmosphère lugubre, due sans doute au fait que la climatisation soit tout le temps allumée et qu’une bonne douzaine de petites bougies éclairaient la pièce principale. Les murs y étaient très blancs et les ombres pouvaient s’y faire une place de choix. Dehors la chaleur était étouffante, malgré la nuit et la fin de journée très peu ensoleillée.

J’etais tranquillement assis devant l’écran de mon ordinateur à consulter mes e-mails, n’ayant rien d’autre a faire. Ma boite a lettres était vide et je commençais à m’ennuyer. Je commençais à rêver d’une soirée entre amis, une bouteille de rouge, quelques sourires, une discussion animée, mais voila mes amis étaient disperses un peu partout dans le monde et moi j’étais seul dans mon coin. Je sentais alors comme un malaise s’immiscer dans mon esprit. Je décidais donc d’ecrire un mail a une amie, pour lui faire part de mes sentiments. J’intitulais le mail “CAFARD”, trouvant ça amusant voire même touchant.

J’y déversais mon malaise, mes questions, je lui demandais des conseils et des avis sur des points me paraissant plus cruciaux les uns des autres.

Apres l’habituelle formule de politesse et un petit mot pour l’encourager à me répondre rapidement, je cliquais sur la touche ‘envoi’, je me sentais déjà mieux.

Le lendemain, même ceremonial, aucune réponse de sa part, je lui renvoyais un mail lui priant de me répondre et ceci continua pendant plusieurs jours. Le sujet de mes mails lui implorant de répondre variaient ; ‘le retour du cafard’, ‘le long voyage du cafard’, le cafard a rencontre un bug?’.

Plusieurs semaines passaient ainsi, la réponse ne venait pas, mais de mon côté les choses avaient change, ma baisse de moral était passée, j’avais retrouver mes marques et mon optimisme habituel. Je décidais donc de lui envoyer un dernier mail intitule “l’enterrement du cafard” ou je lui expliquais que tout était fini maintenant et qu’elle ne devait plus s’inquiéter…

Le lendemain matin en ouvrant ma boite au lettre électronique, je trouvais un message intitule “ le cafard me rend visite en ce moment”

Je fermais ma boite e-mail et décidais de ne jamais lui répondre. Chacun son cafard après tout.

Petit Conte N°3

L’importance des portes

( dans un univers confiné, restreint et étranger)

Cela faisait maintenant un moi qu’ H. était arrivé dans ce nouvel appartement, dans cette nouvelle ville, dans ce nouveau pays. Il avait décidé, il y a 2 mois maintenant, de fuir ses démons, laissant derrière lui les empreintes de mauvais souvenirs. Son avion avait atterri un jour d’orage, le ciel était orange et noir, la pluie malmenait la carcasse du vol 9380 et les éclairs déchiraient la quiétude de la boîte à sardine ailée. Il pensait que c’était un signe qui lui annonçait une arrivée fracassante dans ce nouveau monde. Déjà, il se sentait mieux à l’idée de démarrer une nouvelle vie ici.

Il avait passé 10 jours à vivre dans un motel, puis finalement avait trouvé de quoi se loger dans une résidence un peu luxueuse, avec une piscine ( bien nécessaire vu les températures ici en été). A l’entrée de la résidence il y avait un vieux gardien, ancien alcoolique, qui prenait son travail comme une manière efficace de se réhabiliter, il connaissait tout sur les us et coutumes des locataires des quatre buildings de 11 étages chacun. Il avait immédiatement pris H. en affection et ne tardait pas à lui donner de bons conseils pour se faire accepter par les différents locataires.

Selon lui la meilleure façon de créer des contacts avec les autochtones était de se montrer charmant, galant et chaleureux. H. avait pris ses conseils très au sérieux, et se décidait à les appliquer dès que l’occasion se présentait. Celle ci se présenta rapidement sous la forme d’une famille qui tout comme lui était en train d’emménager dans la résidence. Chaque membre portait dans ses bras le fardeau d’une vie de shopping intensif dans une société de consommation croissante. H. se trouvait alors devant la porte d’entrée de son immeuble, il composa le code à 4 chiffres précédait d’une étoile, tirait la lourde porte en verre et laissa passer le père, la mère, la jolie adolescente, le petit garçon et ce qui devait être l’oncle toujours prêt à donner un coup de main. Chacun l’avait gratifié d’un « merci » immédiatement suivi d’un large sourire et d’yeux remplis de gratitude. H. leur sourit alors en retour, une pointe de satisfaction pouvait se lire sur son visage. Il avait réussi une entrée en matière admirable dans son nouvel espace de vie.

Il savait ce qu’il lui restait à faire, dans les semaines qui suivaient, il s’empressait dès qu’il le pouvait, d’ouvrir ou de tenir la porte tantôt à la grabataire se déplaçant difficilement, à l’homme de ménage ou à la sublime trentenaire qui rentrait de son cours de gymnastique intensive (qui lui donnait la beauté et la fraîcheur d’une fille de 17 ans). Chaque fois, il récoltait des sourires, quelques mots ou un regard de gratitude. Au bout d’un mois il avait su créer avec ses voisins des rapports sains, francs et amicaux. Mais il se sentait toujours aussi seul. Il relativisa alors l’importance des portes et se mit enfin à accepter la possibilité que quelqu’un pouvait lui tenir la porte et le laisser entrer dans son univers.

Petit Conte N°2

Empreintes

Je suis sorti de mon bureau pour fumer une cigarette. Il y a dehors un petit endroit ou j’aime aller griller un clope 3 fois par jour. J’y connais les bruits, les arbres et les gouttières. Personne n’y va jamais car la où je travaille personne ne fume.

Il y a aujourd’hui une chaleur épouvantable, le soleil me cogne la tête et provoque en moi un genre d’étourdissement. La lumière est crue et, ayant oublie mes lunettes de soleil, mes yeux brûlent. Mais cela faisait 4 heures que j ‘étais enferme dans ma petite boite de conserve surclimatisée, alors un peu de chaleur ne pouvait pas me faire de mal.

Le sol de mon petit coin de douceur nicotiné est en goudron et mes chaussures y restent collées, je les extirpe de la masse noire et molle, cela me demande un certain effort vu le cagnard. J’y laisse une empreinte avec la marque de mes baskets. Cela m’amuse beaucoup, alors je joue à appuyer mes talons de tout mon poids. Je me dis que dans 2000 ans ces empreintes seront peut être considérées comme les vestiges d’un passé ou d’une civilisation disparue. Peut être que les technologies futures permettront d’identifier a qui appartenaient ces empreintes et je me sentis tout a coup charge d’une mission. Comme cela serait decevant pour les archéologues de l’an 4000 de découvrir que ces empreintes sont en fait celles d’un simple employé de bureau et non celles d’un pharaon des temps anciens. Quel manque de superbe ! quelle déception !

Il fallait que je fasse quelque chose de particulier pour qu’on se souvienne de moi comme d’un être exceptionnel et qui méritait qu’on retrouve ses empreintes.

Je m’allumais enfin ma cigarette, retournais a mon bureau le clope à la main, décidais de prendre mes affaires et de quitter ce poste minable pour enfin commencer à vivre la vie que j’ai toujours voulu vivre, celle où mes traces de pas comptent autant qu’une pyramide.

Petit Conte n°1

Les bandes dessinées du dimanche

Allongé sur mon transat au bord de la piscine, je transpire sous un soleil de plomb. Cela me procure une sensation de douce torture : Ressentir cette onde de lumière chaude rôtir sa peau est un immense plaisir.

Je suis allongé et je pense. Je me dis que les plaisirs naturels ont un charme indéfinissable et rayonnant de simplicité. Je me sens bien, rassuré, presque heureux.

Je me repasse mentalement ma journée en tête, le petit déjeuner, la douche, la demi heure de sport et la lecture du journal du dimanche. Je me rappelle alors cet article expliquant la nouvelle tendance vers des vacances Hi-tech avec un besoin nouveau de devoir faire des sports extrêmes dans des complexes avec un accès internet, un bar avec des cocktails « jet set » et je commence à m’inquiéter de la manière dont le monde change et ne profite plus des plaisirs simples, alors pour me changer l’esprit je décide de reprendre le journal et de lire la page des bandes dessinées qui ne paraît que le dimanche, et qui a d’excellentes qualités divertissantes. J’éprouve donc un vif intérêt à déchiffrer les phylactères.

Malheureusement, mon attention est soudain attirée par une publicité située en zone de verrouillage. Le texte en blanc sur fond noir qui émane du Ministère de la Santé est sans équivoque : « L’EXPOSITION PROLONGEE AUX RAYONS DU SOLEIL PEUT ABOUTIR A UN CANCER DE LA PEAU. »

Je me lève alors, me rhabille et retourne chez moi regarder « Alerte à Malibu » en pleurant.